3 mars 2010

John Malkovich dans "Disgrace"



UN film - LE film- comme je les aime : beau esthétiquement, dépaysant géographiquement et socialement, surprenant , tout au long, par son propos - ses propos plutôt - montrant des situations peu communes et pourtant tellement humaines, suffisamment trouble pour m'interroger, suffisamment simplifié (dans sa construction) pour que je comprenne l'objectif du cinéaste - et le travail des acteurs.
Conclu : un film qui me donne envie de retourner au ciné, vite , vite , pour voir des arts de cette qualité, parce que j'en reviens pleine de nouvelles idées et de nouveaux horizons , avec l'envie de les explorer vite , vite, et de les savourer longtemps , longtemps.
Merci la vie de nous apporter des émotions -révélations- de cette taille.

2 commentaires:

Roland COMTE a dit…

Je n'ai pas encore vu ce film mais j'ai très envie de la voir. Ma directrice l'a vu et nous en a fait des éloges. J'espère y aller ce week-end.

Maryse a dit…

J'ajoute que j'y ai aimé les thèmes traités , et la façon, loin de la pensée unique, dont ils ont été traités :
.les nouveaux rapports de mixités en Afrique du Sud,
.le décalage entre ce que David est et ce qu'il veut être
.sa sexualité, choisie et assumée, et la sexualité 'autoritaire' dénoncée par sa fille,
.la conduite de Lucy,
.la vie dans les terres isolées et les rencontres avec les villes et les villages.
Sans oublier les éléments secondaires, qui participent au cheminement et à la progression de chacun :
.l'amie Bev, charnelle et tueuse de chiens,
.le voisin Petrus 'en contrat'
.les voyous noyés et protégés par le désert

Tout cela, je le disais, loin de la pensée unique. Ca rend la réflexion possible, ouverte sur une morale individuelle plus intime.

Et je veux dire encore que l'anglais parlé dans ce film aussi me comblait. Il était à ma portée, posé et articulé comme il me faut, en quelque sorte, pas londonien, pas écossais, bien compréhensible.

Les appréciations sont toujours très personnelles, évidemment. J'ai beaucoup aimé cette séance.